Découvertes et flâneries dans Beyrouth :

Jamais je n'aurai pensé aller au Liban et....Lily est partie faire son stage de master 2 là bas ...et nous avons donc mis le cap sur le Liban .

Départ de Stuttgart le 12 juillet à 21 h50 avec Sun express (on a eu quelques frayeurs avec notre départ car notre premier vol a été annulé et nous avons été contraints de partir 3 jours avant , mais au final , ça nous fait 15 jours pour découvrir le pays ) et arrivée en pleine nuit à 2h 50 à Beyrouth. L'accueil de l'hôtesse de l'air à Stuttgart nous a quelque peu surpris : elle a trouvé que nous étions fous d'aller faire des vacances au Liban ! 

La première image qui nous frappe en traversant l'aéroport pour passer les contrôles est la longue file d'attente pour les visas "travail":que des jeunes femmes noires qui attendent . Eh oui , au Liban (nous le comprendrons très vite par la suite ) , quasi toutes les familles ont une "bonne à tout faire " d'origine philippine ou africaine ...

Nous stressons un peu pour le passage des contrôles car aucun papier ne nous a été distribué dans l'avion pour l'obtention du visa . Finalement, nous ne remplirons rien du tout et après un contrôle minitueux pour vérifier que nous ne sommes pas allés en Israël, nous obtenons notre visa touristique . 

Retrouvailles avec Lily qui nous attend sagement à l'aéroport . Nous traversons en taxi la zone rouge au sud de Beyrouth et nous arrivons dans le quartier des expatriés : Ashrafieh , rue Messara ....mais en fait , personne ne connait le nom des rues , même les chauffeurs de taxi , il faut se situer par rapport à des batiments dans le quartier, d'ailleurs la plupart des rues n'ont pas de nom de marqué , juste des numéros et le nom du quartier  ....pas facile d'y arriver au début de notre séjour ;-)

La signalétique des rues 

Une bonne nuit et nous partons à pied la découverte de Beyrouth...la première chose qui nous frappe , c'est l'enchevêtrement des fils électriques et les installations éléctriques  ....

Le Liban , c'est électriquement compliqué ! ;-)

....et l'omniprésence de la religion. Partout il y a des statues , des petits sanctuaires, des bougies ...et on comprend bien que nous sommes dans le quartier chrétien! 

Le rayon "bougies" de n'importe quel supermarché du coin 

Nous découvrons les rues , l'architecture et Beyrouth est très calme le samedi....Beaucoup de gens quittent Beyrouth et vont dans les campagnes pour le week end.

Nous arrivons ainsi dans le quartier Gemmayzeh où se trouve la grande mosquée Mohammad Al Amine. A l'entrée , des grandes capes noires sont prévues pour les touristes afin qu'ils puissent entrer dans la mosquée .

Nous allons ensuite boire notre première limonade (et c'est loin d'être la dernière !) au port.

Nous reprenons un service (sorte de taxi collectif , très bon marché) pour aller visiter le musée Sursock.

Petite pause chez Lily et ensuite notre premier repas délicieux de mezzés libanais au Enab .

Nous avons la chance d'être au Liban le jour de la fête nationale française et nous sommes invités comme tous les ressortissants français à la résidence des Pins , l'ambassade française. (Ce très bel endroit n'est accessible que deux fois par an: lors du 14 juillet et de la journée du patrimoine) .

Alors on se fait toutes belles et tout beau et à nous la grande fête : petits fours (et pas qu'un peu), toutes sortes d'alcool à volonté , dégustation de produits français du terroir et de produits libanais , concerts de musique ....et bien sûr, feu d'artifice !

Une soirée d'exception dans un lieu exceptionnel ! 

Le 14 juillet, nous continuons notre exploration de Beyrouth par le quartier Hamra et les jardins magnifiques de la Lebanese American University. 

Puis nous allons à Raouché voir le célèbre rocher où se déroulera dans la soirée un concours de plongeons de l'extrême. 

Ensuite, place à la culture avec la visite du musée national , très intéressant. Nous avons été particuièrement impressionné par le film retraçant l'état du musée et sa rénovation après la guerre civile.

Une fresque dans laquelle il y a encore l'impact d'un tir de la guerre civile 

De bien curieuses sépultures dans des vases 

Et maintenant, 14 juillet oblige, place à la fête nationale ...à l'ambassade de France  !

Nous avons décidé de ne pas louer de voiture et d'explorer le Liban en transports en commun. 

En fait, il y a beaucoup de petits vans qui partent vers les grandes villes libanaises des stations Cola, Charles Helou et Dora. Des rabatteurs nous emmènent vers les mini bus et quand le bus est plein, il part . Il faut simplement dire au chauffeur où on veut descendre :il s'arrête n'importe où sur le trajet à la demande et même tout le long de l'autoroute ! et pour le prendre, c'est très simple, on se met au bord de la route ou de l'autoroute , et le bus s'arrête ! Ce système nous a beaucoup surpris et il faut un peu de temps pour se repérer mais ça fonctionne très bien ! Les voyageurs sont quelques peu surpris de trouver des touristes dans les vans , les chauffeurs ne parlent pas toujours en anglais , les bus sont souvent en très mauvais état (on en a eu un avec un trou dans le plancher au travers duquel on voyait défiler la route ) et les trajets ont été épiques . 

La conduite au Liban ? whaou! une vraie folie ! Il y a des voitures partout , les 4x4 de luxe cotoient des voitures complètement cabossées, mastiquées (nous avons même vu une voiture rouler sans aucune portière!!!) et il n'y a AUCUNE règle respectée . Nous avons vu des voitures prendre les ronds-points à contre sens , griller les feux ...Nos chauffeurs de bus , nous ont pris une bretelle d'autoroute à contre sens (mais les autres en face se poussent sans problème ), faire marche arrière sur l'autoroute , prendre des sens interdits ....

Le top du top a été une voiture qui a remonté une côte dans la ville de Bcharré, en marche arrière tout en doublant un camion qui montait doucement cette côte dans le sens normal !! !!!!

Nous ne voulions pas conduire au Liban et nous n'avons pas regretté notre choix car la conduite est vraiment spéciale . Le chauffeur de bus conduit le bus bien évidemment mais il porte aussi des lettres, livre le gros sac de menthe pour le restau sur la route .....

On pourrait presque se croire à Cuba avec toutes ces vieilles voitures ....

Dès qu'on sort de Beyrouth , il y a des checkpoints ...que l'on ne peut photographier . La présence militaire est importante partout (nous avons même fait un trajet où des militaires étaient postés tous les 250 m le long de la route ...il devait y avoir une personnalité qui allait emprunter cette route...) . 

Dans Beyrouth , un checkpoint sur un pont ...

....avec les chars sous le pont ,prêts à intervenir ....

 Vu le concert de klaxons dans les rues , les panneaux ne servent pas à grand chose ....

Un bien curieux panneau...

L'état des routes n'est pas bon et quand il y a un gros trou ....on le bouche avec un vieux pneu !

 Nous avons beaucoup aimé nous déplacer en transports en commun car cela permet de voir les gens vivre, d'assister à des scènes de vie que nous ne pourrions pas saisir en étant dans une voiture de location....

Ainsi lorsque nous avons voyagé de Tripoli à Bcharré , en pleine montagne , nous avions un chauffeur très pressé au volant d'un bus très pourri ....il conduisait affreusement vite et ce n'était pas rassurant ....au point que trois jeunes filles faisaient leur signe de croix à chaque virage ...;-)

Une autre fois , en allant de Batroun à Beyrouth, une femme est montée avec un enfant de trois -quatre ans . Sur la route, le chauffeur s'arrête pour s'acheter un café et il ramène un jus d'orange et un paquet de chips à l'enfant ....Le gamin était trop content et le chauffeur pour lui faire encore plus plaisir, l'installe sur le siège passager ...sans ceinture évidemment ....mais le sourire du gamin faisait plaisir à voir !

15 juillet 2019:

Première "expédition" au Liban : nous rejoignons la gare routière Cola , au sud de la ville d'où partent les mini-bus pour Saïda et Tyr. Désagréable expérience avec un chauffeur de taxi qui nous arnaque au niveau prix ( par la suite, nous conviendrons du prix avant ) et nous dépose sur cette place grouillante de monde, de bus ....On se demande bien comment nous allons arriver à trouver un bus dans ce chaos mais les rabatteurs font bien leur travail et 5 minutes plus tard, nous sommes installés dans un van bondé en direction de Saïda d'où nous prendrons un autre bus pour Tyr (qu'il faut appeler Sour pour les locaux) . Nous traversons une région pleine de bananeraies ...on aurait jamais imaginé qu'il puisse y avoir autant de bananiers au Liban ! Le check point avant Tyr nous impressionne beaucoup ainsi que les faubourgs de Tyr, que nous ne pouvons  pas en photos .

 Arrivés à la gare routière , nous traversons le souk et allons visiter le site archéologique de Tyr....endroit très paisible et quasi désert au bord de la mer . 

Nous déambulons dans le quartier chrétien à la recherche de notre hôtel et d'un restaurant ....

...restaurant que nous trouvons tout près du phare de Tyr .

Le quartier chrétien est petit mais regorge de petits coins typiques et jolis...

....et d'églises .... 

...et de signes religieux .

Nous séjournons dans le quartier chrétien de Tyr , dans un superbe hotel au bord de mer : El Boutique Hotel ....tout était PAR-FAIT ! 

La grande bleue nous tend les bras , et nous profitons d'être dans un des (rares) endroits au Liban où l'on peut se baigner sans danger . Eh oui , malgré la mer omniprésente sur le territoite libanais , il y a beaucoup d'endroit où la mer est très polluée et où il est déconseillé de faire trempette .

Mais ,à Tyr , il y a une très grande plage de sable et la qualité de l' eau bonne . Nous finissons donc la journée dans un transat de l'hôtel ....Nous cotoyons les locaux et nous voyons une très jolie scène : des copines sont à la plage , s'amusent ...certaines sont en burkini, d'autres en maillot deux pièces , tout le monde s'amuse , tout le monde se baigne, se  respecte ....on est loin des polémiques du burkini sur les plages françaises .... 

De retour à l'hôtel, nous passons une très agréable soirée au rooftop où nous dînons . 

Nous commençons cette deuxième journée à Tyr par un petit dejeuner mémorable face à la mer, sur la terrasse de  notre hôtel ! Toutes les spécialités libanaises sont présentes et délicieuses ....un vrai régal !

Pendant le petit déjeuner, nous assistons à la livraison de l'eau à l'hôtel par un camion chargé de bombonnes d'eau . Au Liban , l'eau n'est pas potable et il faut sans cesse s'approvisionner en eau . Elle se vend dans des bombonnes de 5, de 8 , de 10 litres ....on peut se la faire livrer à domicile ou l'acheter dans n'importe quelle épicerie .... mais il faut sans cesse faire attention à ne pas tomber en panne d'eau ...sinon gare à la tourista !

 L'appareil servant à préparer le pain libanais 

Nous quittons notre hôtel et déambulons de nouveau dans les rues du quartier chrétien de Tyr avant de reprendre un mini van vers Saïda.

Les charrettes de légumes des marchands ambulants 

 Petit tour au marché couvert local , tout près de la gare routière pour reprendre le bus vers Saïda .

Et maintenant , direction Saïda ! .....

Nous sommes maintenant à Saïda, ville sunnite au sud de Beyrouth. 

Dès notre arrivée, nous nous dirigeons vers le musée du savon où nous buvons une limonade avant de commencer la visite très intéressante de ce musée qui retrace les différentes étapes de la fabrication du savon dans une ancienne et authentique savonnerie .

Nous nous perdons ensuite dans les souks de la ville , très typiques , organisés par corporations de métiers. 

La salle de jeux vidéos :-)

Nous visitons ensuite le château de Saïda qui ne présente pas un grand intéret (car il n'y a aucune explication ) si ce n'est celui d'être au calme . En effet le château est sur la mer , à l'écart donc de la vie trépidente du souk et de la ville . 

17 juillet : ce sera Jounieh (Nous voulions aller à Baalbek mais il n'y avait plus de place en voyage organisé ) 

Lâchés en bordure de l'autoroute , nous sommes induits en erreur par le câble du téléphérique et nous partons à pied dans la mauvaise direction ....demi tour et nous repartons à la recherche de l'entrée du téléphérique ...très difficile à trouver . Enfin, nous y sommes mais ...le téléphérique ne fonctionne pas ... et difficile de s'y retrouver dans les horaires en arabe et en anglais. 

A défaut, nous partons donc visiter la ville de Jounieh  .

Nous reprenons la direction de l'autoroute pour reprendre un bus  et ô surprise , nous voyons que le téléphérique fonctionne ! Et nous voilà repartis (on sait maintenant où est l'entrée ) et à nous la vue du téléphérique !

En haut de ce téléphérique se trouve Notre Dame du Liban , haut lieu de pélerinage pour les catholiques . Des gens de toutes nationalités font l'ascension autour de la statue de la Vierge. Autour il y a une grande cathédrale , des chapelles ....

De retour ,à la gare téléphérique nous surprenons des femmes chrétiennes en noir , entièrement voilées de la tête au pied, en train de nous filmer. On voit qu'ils n'ont pas trop l'habitude des touristes blondes avec sac à dos ! 

Nous repartons vers Beyrouth où notre retour entre Dowra (où s'arrête le mini van) et l'appart de Lily s'avérera compliqué et surtout très fatiguant ! Nous pensions être à un endroit et en fait nous étions à un autre ....complètement paumé dans le quartier arménien ...au final, nous aurons marché 20 kms ce jour là ! ;-) 

Le soir même nous reprenons des forces dans un restau super sympa :Cafe Em Nazih ! Et nous décidons que le lendemain nous ferons ...RIEN ! (ou presque, en fait , nous organiserons la suite du séjour) 

19 juillet : 

Nous prenons une société de voyages organisés pour nous rendre dans le Chouf car en mini van cela s'avère faisable mais sur deux jours , ce que nous ne voulons pas . Nous choisissons la société Nakhal Sightseeing tours que nous recommandons fortement . 

Nous partons en petit bus avec une douzaine de personnes et un guide qui nous apporte de précieuses informations sur la région où nous nous rendons et sur les lieux visités . Le Chouf est la région de la religion druze. On y croise facilement les hommes en habit tradionnel : bonnet blanc , sorte de sarouel et tunique noirs . 

Nous nous arrêtons tout d'abord à Beit-ed Dinne pour visiter le palais. Cette ville (à majorité maronite cette fois ci ) est située sur le Mont Liban à 850 m d'altitude et à 26 km de la mer, au sud est de Beyrouth.

Le palais de Beit-el Dinne a été construit au début du XXIème siècle par l'émir Bachir Chehab, grand émir du Liban.  Tous les étés, il y a un grand festival et le lendemain de notre visite, c'est Gérard Depardieu chantant Barbara qui est à l'affiche .

 Le palais , magnifique est décoré de sculptures, de boiseries, de mosaïques . On peut y visiter les appartements privés de l'émir , les cuisines, le hammam. 

 Le palais est situé au milieu de jardins et de vergers . 

Ce palais abrite aussi un musée des mosaïques byzantines .

Et nous continuons notre route vers Deir el Qamar ....

19 juillet 

Nous continuons notre route, toujours en compagnie de notre charmant groupe , vers Deir El Qamar qui signifie en arabe "Le couvent de la Lune " car il s'y trouvait un temple romain consacré à la Lune. 

Aujourd'hui , c'est un village majoritairement chrétien et un des rares villages chrétiens demeurés intacts à la fin de la guerre du Liban. 

La bible en arabe 

L 'église ...

...et , à côté, la mosquée 

C'est un village pittoresque , fleuri , avec de belles maisons en pierre dans lequel il est très agréable de se balader .

 Le palais Fakhreddine II

Nous terminons cette belle excursion par un repas gargantuesque (nous n'arriverons pas à terminer! ) et délicieux dans un restaurant à la sortie du village . Nous formons un groupe de tous âges, de toutes nationalités et les échanges sont très intéressants ... une dame libanaise accompagné de son petit neveu (étudiant à l'EPFL ;-)) nous permet de mieux appréhender et comprendre certains aspects de la mentalité libanaise . Pour nous, c'est aussi l'occasion de sympathiser avec Françoise, une belge que nous retrouverons quelques jours plus tard , par hasard, à Tripoli . 

Une bonne bière Beirut accompagnée d'un assortiment de mézzé royal +++,

du riz à la libanaise , 

 des fruits , 

et un café libanais ....

Et c'est plus que repus, que nous regagnons Beyrouth . 

20 juillet 

Il nous était inconcevable d'aller au Liban et de ne pas aller visiter Baalbek ....mais le problème est que Baalbek et toute la vallée de la Bekaa sont en zone rouge . Nous ne souhaitions pas prendre de risques inutiles et y aller seuls alors,  nous nous y rendons en en voyage organisé , avec le même organisme que la veille . 

Notre excursion nous emmène d'abord à Anjar et ensuite à Baalbek, deux villes situées près de la Syrie dans la vallée de la Bekaa, encadrée à l'ouest par le mont Liban et à l'est par l'Anti-Liban, une chaîne de montagne culminant à 2814 mètres d'altitude . Sa ligne de crête correspond à peu près à la frontière libano-syrienne. 

Les hauteurs du Mont Liban 

Sur la route, en redescendant le Mont Liban vers la plaine de la Bekaa 

La plaine de la Bakaa, très fertile .On devine au loin la chaîne du Mont Liban

Nous arrivons à Anjar , ville dont la population est essentiellement d'origine arménienne , à 5km de la frontièe syrienne et nous visitons le site archéologique. 

Le site d'Anjar est l'unique site du Liban datant de l'époque omeyyade. Les Omeyyades sont une dystanie arabe de califes qui gouvernent le monde musulman de 661 à 750.

Ce site n'a été découvert par les archéologues qu'à la fin des années 1940.  

L'entrée du site avec un bien curieux panneau :interdiction de tirer  ! ....

Un petit tour avant de reprendre la route ? 

20 juillet

Nous reprenons le bus en direction de Baalbek. Triste spectacle sur la route que les nombreux camps de réfugiés syriens ....

A l'entrée de Baalbek, nous faisons une courte halte au site de la plus grosse pierre du monde , effectivement très impressionnante !

l'entrée de Baalbek 

La mosquée de Baalbek

Nous pénétrons dans le site antique de Baalbek, l'ancienne Heliopolis des Romains. La ville antique est composée de ruines de l'époque gréco-romaine et figure sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco. 

Au loin, les neiges du Mont Liban 

Un site gigantesque et impressionnant 

Le majestueux temple de Bacchus , un des temples les mieux conservés du monde gréco-romain.

Après cette visite grandiose , nous reprenons la route vers Zahlé où nous nous arrêtons pour manger , une fois de plus de délicieuses spécialités libanaises en bordure de la rivière qui traverse la ville. 

Pour terminer la journée , nous visitons les caves de Ksara et nous dégustons les trois sortes de vin de ce chaâteau (vin que nous avions déjà bu lors de la garden party de l'ambassade).

Nous terminons la soirée à Beyrouth en allant boire une bière sur les marches du café Sole Insight dans le quartier de Lily .

21 juillet 

De retour de Baalbek, nous reprenons la route en transport en commun pour un périple de plusieurs jours dans le nord Liban qui nous ménera à Bylos, Tripoli, La vallée de la Qadisha, Bcharré et Batroun . 

Notre première halte a lieu à Byblos (Jbeil en libanais) , jolie station balnéaire .Byblos est une des plus vieilles villes du monde continuellement habitée. C 'est mignon , le port est très pittoresque avec son château  croisé , ses vieux bateaux mais on peut oublier de se baigner quand on voit la pollution de l'eau (des tonnes de mégots dans l'eau au pied de la digue, des cannettes en verre et en alu, des papiers ...) . Notre grand regret , pour nous habitués de la Grèce et de la Corse et amateurs d'eaux chaudes  est de ne pouvoir se baigner ....Donc pas de baignade , mais des jolies promenades dans la ville , sur le site antique et le souk artisanal très touristique. 

Arrivée dans la ville encore endormie

Salade fattouche et limonade chez Peppe's face au port , l'endroit incontournable de Byblos.

Le souk de Byblos 

Nous visitons le site antique de Byblos très bien expliqué 

Nous prenons l'apéro sur le roof top de notre hôtel qui surplombe  le site antique, tout en assistant au coucher de soleil.

Nous terminons la soirée dans un restaurant bruyant du centre mais où nous nous amusons bien pour l'apéro à cuire et garnir nos petites galettes.

22 juillet 

Nous quittons Byblos pour Tripoli, ville sunnite au nord du Liban .

Tripoli est une ville très orientale, très différente de ce que nous avions vu auparavavant et  que nous avons adoré !

Encore dans le bus , nous étions déjà plongé dans une atmosphère trépidante avec embouteillages, marchands ambulants avec charrettes au milieu des voitures, porteurs de café , vendeurs de pains ....et du monde partout !

Nous commençons par rejoindre en taxi notre hôtel , situé dans le quartier Mina , près du port ....hôtel pas facile à trouver , mais à force de persévérance, nous finissons par le dénicher . L'accueil y est chaleureux et l'hôtesse nous marque en arabe , le nom de l'endroit où devra nous déposer le taxi pour aller visiter les souks de la vieille ville car beaucoup de chauffeurs de taxi ne parlent qu'arabe nous dit-elle. Seulement, elle n'avait pas prévu que notre chauffeur ne saurait pas lire mais heureusement une personne déjà présente dans la voiture a pu communiquer avec lui. 

Nous voilà donc débarqués au coeur de la vieille ville et nous partons déambuler dans les ruelles innombrables des souks. C 'est un festival de couleurs, d'odeurs, de bruits ....Il y règne une agitation incroyable mais c'est très plaisant de s'y promener car personne ne nous incite à acheter , personne ne nous accoste pour nous vendre quelque chose ....

En se promenant dans le souk des légumes, un homme nous aborde car il nous a entendu parler français. C 'est avec grand plaisir que nous discutons une dizaine de minutes avec lui. Il est un des très nombreux réfugiés syriens, sa femme était professeur de français et il nous raconte la dure condition des réfugiés . Il nous invite même à venir boire un café chez lui mais nous déclinons son offre car nous n'avons qu'une journée à Tripoli et nous avons encore beaucoup de belles choses à découvrir .

 Des légumes et des fruits de toutes sortes ...et les marchands ambulants partout 

L'épicerie

Des étals de poissons....odorants ...

Miam! les pâtisseries orientales 

Mais où sont les frigos ???

Le souk de l'or et des bijoux 

les ciseleurs 

La mode locale ...très différente de mon habillement ...ce qui me vaudra de ne pas pouvoir entrer dans la mosquée car j'ai oublié mon foulard ....

La laine des moutons pour les futurs matelas ...

Nous nous laissons porter au fil des fils des rues de découverte en découverte et nous nous rendons ensuite à la citadelle d'où nous avons  une vue panoramique sur la ville extraordinaire.

Nous visitons la citadelle à l'écart du bruit et l'agitation de la ville et tout à coup , nous croisons Françoise (que nous avions rencontré à Beit et Dinne ) . Elle aussi passe la journée à Tripoli. Nous échangeons nos adresses et bons plans et nous la retrouverons encore plus tard dans le souk lors de notre recherche du souk des savons .

Nous terminons notre journée par une énième limonade ( eh oui, pas de bière , il n'y a pas de vente d'alccol dans les bars et restaurants locaux ) , tout en regardant la ville vivre....un vrai spectacle ! Nous avons même face à nous une voiture qui sert d'étal pour des broderies! 

Pas d'alcool, mais à Tripoli comme partout ailleurs , la possibilité de fumer la shisha dont les Libanais sont particulièrement friands.

Nous regagnons notre hôtel où nous passerons la soirée entre la piscine, le restaurant et ...toujours sans bière :-)

Nous avons plusieurs fois assisté à la fabrication des galettes de pain libanais . C'est  un sacré tour de main que nous avons réussi à filmer dans le souk de Tripoli (avec l'accord de l'artisan)! 

23 juillet :

Direction la montagne et la verdure !Nous quittons Tripoli la trépidante pour rejoindre la vallée de la Qadisha et son plus gros village : Bcharré. 

Bcharré est situé dans les montagnes du Mont Liban à 1400 mètres d'altitude . Ce village qui a vu naître le poète Khalil Gibran , est célèbre pour sa forêt des Cèdres de Dieu, forêt millénaire sur les hauteurs du village mais aussi pour sa station de ski.  

Le trajet en bus très usagé (on a espéré que les freins ne soient pas dans le même état que le reste du véhicule) fut plutôt stressant car le chauffeur roulait très vite dans les lacets de la route. On a même vu des passagères faire leur signe de croix avant chaque virage !

A peine installés dans notre hôtel , très rudimentaire, nous partons en randonnée vers le parc des Cèdres de Dieu sous un soleil tapant. 

Vue du village de Bcharré 

La station de ski avec ses panneaux indicateurs ...

...son chasse neige ...

....ses pistes de ski....

...son tire-fesses...

...sa (curieuse) gendarmerie ...

... et son petit air de montagne

L'entrée du Parc des Cèdres de Dieu , avec, là encore un curieux panneau interdisant , entre autre , de tirer sur le site !

Nous sommes bien petits à côté d'un cèdre millénaire !

sur la route du retour 

petit clin d'oeil à Léa :-) pour la bonne soirée passée à Boston au match des Celtics 

Nous regagnons le village , bien fatigués et , pour la toute première fois , on enfilera un gilet! Les nuits sont fraîches en montagne !

24 juillet :

Deuxième jour à Bcharré et deuxième grosse randonnée , cette fois ci en s'enfonçant dans la vallée de la Qadisha . 

Nous descendons longtemps (et dire qu'au retour, il va falloir remonter tout cela!!)  à travers un chemin peu fréquenté dans cette vallée profonde pour rejoindre le sentier des monastères . Cette vallée est sainte en raison du grand nombre de monastères qu'elle abrite, certains parmi les plus anciens du Moyen-Orient , généralement creusés à même la montagne. Des ermites sont aussi installés dans cette vallée.

Eh oui, il faut descendre tout cela !

Nous marchons dans le fond de la vallée de Bcharré jusqu'au monastère de Notre-Dame de  Qanoubbine, le plus ancien monastère de la vallée qui fut le siège du patriarcat maronite, où nous pique-niquons . Sur le sentier , peu de monde ....quelques pélerins et quelques voitures pour pélerins fatigués ....

Nous hésitons à poursuivre notre chemin pour aller à la grotte Assi Hawqa,  reguge de l'ermite Dario Escobar mais nous jouons la prudence car nous avons beaucoup de chemin à faire en sens inverse et surtout une belle montée pour regagner le village !

Nous faisons une halte au bord de la rivière mais la pause est de courte durée car les moustiques nous assaillent littéralement !

Sur le chemin du retour, nous nous arrêtons au monastère Deir Mar Elisha. 

Et maintenant, il nous reste à remonter tout en haut .....

et à reprendre des forces à la pizzeria du village ! 

Nous quittons la vallée de la Qadisha et avant de retrouver Beyrouth, nous nous arrêtons à Batroun , sation balnéaire réputée mais qui , nous, ne nous a pas convaincus ....Nous nous imaginions passer la journée sur une jolie plage et ce ne fut pas tout à fait le cas....Mais, parait-il les plages des environs de Batroun sont très belles ...

C'est joli, il y a de beaux batiments mais la plage est toute petite, pas vraiment propre (il faut faire attention à ne pas marcher sur un morceau de verre) et bondée de monde . Nous nous y arrêtons quand même et nous baignons (la 2ème et dernière baignade sur deux semaines, ça fait peu quand même pour un pays bordé par la mer !) avant de reprendre la route vers Beyrouth.

Au hasard, dans les ruelles de la ville ...

la statue d'un pêcheur scaphandrier qui rend hommage à tous les pêcheurs d'éponges morts  en activité . 

Les ruelles du souk où malheureusement peu d'échoppes sont encore en activité et ouvertes. 

Le petit port de Batroun 

Le mur phénicien

Baignade en vue !

Notre séjour se termine ....Nous profitons encore de notre retour à Beyrouth pour faire quelques achats, se promener dans un centre commercial très occidental , aller manger des bons mézzés ....et nous regagnons la maison avec des souvenirs excellents . 

Nous avons beaucoup aimé ce voyage , très dépaysant et culturellement très intéressant. C'est un pays plein de contrastes, de paradoxes mais c'est un très beau pays , les gens y sont accueillants, chaleureux. Les paysages (exceptés les bords de mer , beaucoup trop bétonnés , dénaturés et pollués) sont magnifiques. 

Nous avons particulièrement aimé Tripoli (un dépaysement intense, une vraie plongée en orient) , Baalbek et la verdure, le calme vallée de la Qadisha. 

Beyrouth n'a rien d'exceptionnel, c'est une ville grouillante de monde , de voitures mais il est intéressant d'y passer quelques jours pour "sentir" une certaine mentalité libanaise. 

Nous nous y sommes sentis partout en sécurité (sauf la conduite automobile libanaise! ) que ce soit dans les villes ou perdus au fond de la vallée à randonner. 

Cependant , nous n'aimerions pas y vivre à cause de la pollution (l'écologie est loin d'être une priorité) , du bruit , de son urbanisation outrancière,  de cette omniprésence de la religion ....et du fait d'être dans un pays bordé par la mer où il est très difficile de se baigner. 

Merci Lily de nous avoir permis de découvrir cela ...sans ton stage libanais , nous serions vraiment passés à côté de belles découvertes !